Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas Alexander

Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas AlexanderBelieve :: Le Monde :: Asie
 
Sung Yeon-Woo
# Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas AlexanderMer 1 Avr - 16:02


BIENVENU EN CORÉE

Feat. Thomas Alexander



La voix grave de notre hôte me tire de mes réflexions alors qu'il annonce la fin de la réunion. Je me relève en retenant un grognement. Le regret de ne pas avoir envoyé mon secrétaire, Min-Jae, à ma place tourne dans mon esprit depuis la première seconde de cette réunion. Deux heures à écouter les autres Maîtres se partager des informations que j'avais déjà en ma possession, sans aucun alcool pour atténuer l'ennui, tout cela saupoudré par une lutte de pouvoir insidieuse. Bref un emmerdement sans nom. La prochaine fois je me trouve une excuse. Peut-être que je vais aller visiter Azraël en Europe tient. Ça fait un moment que l'on s'est pas vu.
Du coin du l'oeil je vois Saejin me faire un signe de la main et je lui souris doucement en retour. Puis sans me soucier des autres, je sors rapidement de la pièce. Hors de question que je passe plus de temps qu'il n'en faut ici surtout sans être payé. La réunion de cette fois ci s'est tenue dans le commerce d'opium principal de Séoul. Même a l'étage, l'odeur de la drogue est présente. Une odeur exécrable qui s'accroche à tout. Une fois rentré je vais devoir jeter ces vêtements sinon ils vont embaumer toute mon armoire. Je couvre mon nez de ma manche quand j'arrive dans le hall. Mon regard indifférent passe sur les loques humaines allongées un peu partout sur des cousins et autre canapés alors que je trace mon chemin jusqu'à la sortie. Juste avant d'atteindre la porte menant vers ma liberté, une femme vient se coller à moi. Son imitation d'une droguée est parfaite tant qu'on ne prête pas attention à son regard clair et alerte. Sans m'en soucier, je la repousse et passe la porte. Malgré l'air frais de la nuit, l'odeur de l'opium et le parfum de cette femme s'accroche à mes vêtements. C'est surement un tour de Min-Jae, il sait que je supporte pas cela. Je vais le tuer en rentrant. Je soupire et me mets en route.
Je sors de la rue principale pour m'engouffrer dans les petites ruelles sombres. Celles qu'une personne honnête ne prendra jamais. L'obscurité m'enveloppe et étonnamment, mes muscles se détendent. J'emprunte toujours un tracé différent pour rentrer chez moi. Ce soir, je prends le plus long mais plus tortueux. Je profite du calme et mon isolement pour sortir le papier qui a été glissé dans ma poche alors que la soi disant droguée me faisait des avances. Quelques informations accessoires entourant deux importantes. L'informateur que l'on détenait depuis au moins un mois, était devenu cadavre après avoir lâché la majorité de ce qu'il savait. C'est à dire pas grand chose. Juste qu'il devait envoyer les informations qu'il collectait à quelqu'un en Europe. La seconde information parle d'une personne nouvellement arrivée à Séoul. Un Européen pour sur. Intéressant... Je froisse le papier et le brûle. J'entends qu'il ne reste plus rien avant de continuer ma route. La disparition d'un informateur engagé par un Européen suivie de l'arrivée d'un homme Européen. Si c'est une coïncidence, je veux bien me reconvertir en moine.
Je marche sans faire bien attention à ce qui se trouve autour de moi, concentré sur les idées qui me tournent en tête. C'est pour ça que je me retrouve rapidement devant quatre malfrats de bas étage. C'est l'inconvénient avec le fait de cacher son identité. Les idiots ne reconnaissent pas le danger quand il le faut. Je prends les devants avant que le chef ouvre la bouche pour sortir des phrases clichés. Je lui enfonce ma main raidie dans la trachée et enchaîne avec mon poing dans son estomac. Alors qu'il se plie en deux, je tourne mon regard vers les trois autres qui me fixent, des billes à la place des yeux.

- Ramassez le et dégagez.

Evidemment les trois décérébrés se jettent sur moi. Quelques bruits étouffés et os brisés plus tard, je les laisse gémir tout leur saoul et reprends ma route. Les débiles n'apprennent jamais. J'arrive chez moi quelques minutes plus tard. Min-Jae m'attends dans mon bureau et me tends quelques feuilles. C'est l'ensemble des informations révélées par feu l'informateur et le peu que l'on sait sur l'étranger. Il est prudent. Mon secrétaire me passe à coté et renifle de dégoût en sentant le mélange horrible d'odeurs incrustées dans mes vêtements. Je plisse les yeux à son encontre alors qu'il se couvre le nez d'un morceau de tissu surement parfumé.

- Je vois que tu t'est bien amusé. D'ailleurs c'est quoi ce liquide là ?

- Du sang.

Il soupire et lève les yeux au ciel. J'enlève le manteau et le lui tends.

- Ah. Est ce que je dois encore faire le ménage derrière toi ?

Il l'attrape entre deux doigts, ouvre la fenêtre et jette le morceau de tissu nauséabond. Je pose les papiers sur la table.

- Non. Est ce que tu sait où l'étranger réside ?

- Oui il a prit une chambre dans une auberge moyenne.

- Hmm. Ne fait rien. On va le laisser venir à toi. Voyons de quel bois est fait cet homme.

Min-jae soupire et hausse les épaules. Il est mon homme de paille. Il me prête son visage en échange d'une généreuse compensation et prends ma place quand il le faut. Seuls les autres Maîtres savent qu'en réalité il n'est que mon secrétaire. D'un point de vue extérieur je ne suis qu'un assassin officiant pour lui. Ce n'est pas la première fois qu'un Européen essaie de s'implanter ici. L'ancien Marchand avait laissé faire, il avait même travaillé pour certains d'entre eux. Contrairement à lui, je ne suis pas cupide à ce point et je ne sers personne. Je fixe la feuille contenant les maigres informations que Min-jae a pu trouver sur lui. Yep, vraiment intéressant.

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# Re: Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas AlexanderMar 7 Avr - 23:19
Proie ou Prédateur ?
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"Le nouveau Maître de l'Information commence à faire de plus en plus parler de lui. Il tente, par tous les moyens de faire main basse sur tous les réseaux d'informateurs de Corée. De nombreux informateurs ont disparus et j'ai peur d'être sur la liste de cette Triade. Je continuerai évidemment à fournir des informations tant que faire se peut."

Je relis la fin du message envoyé par mon informateur coréen encore et encore. Ces mots sont les derniers que j'ai pu recevoir de sa part. Et ils commencent à dater. J'ai déjà gardé ce message bien plus longtemps que je n'aurais dû le faire. Je fais brûler le document au moment où ma secrétaire pénètre dans mon bureau.

- Miss Standish vous tombez bien !
- Laissez moi deviner, vous partez pour la Corée, mon Commandant.
- Vous avez une facheuse habitude à lire mes missives privées.
- Qu'y puis-je ? Il faut croire que vous déteignez sur moi. Vos billets de transport et votre passeport "temporaire" sont dans ce dossier.
- Merci Miss Standish, que ferais-je sans vous ?
- Je me le demande aussi...


Je lui adresse un sourire amusé alors qu'elle repart. J'ouvre le dossier et examine le document officiel. Ma foi, Stuart n'a pas perdu son talent. Je me lève et commence à rassembler mes affaires. Plusieurs de mes informateurs ont été retrouvés morts en Corée et jusqu'à présent je n'ai jamais eu l'occasion de m'en occuper. Mais cette dernière disparition est de trop. Je compte bien comprendre ce qu'il se passe et je me doute que la Maison des Ombres n'est pas étrangère à ce phénomène. J'ai étudié en long et en large leur organisation et leur structure. Une triade à l'organisation classique mais qui s'est élevée en peu de temps de petit gang sans importance, à puissance prédominante. De quoi inquiéter mais surtout de quoi piquer ma curiosité. La seule personne qui m'intéresse dans leur petite famille mafieuse c'est le Maître de l'Information, un certain Min-Jae Lee. Enfin si il s'agit vraiment de lui. Il a remplacé l'ancien Maître de l'Information voilà neuf années. Celui-ci n'avait jamais posé problème contre la somme d'argent approprié mais le nouveau est plus difficile, plus... secret. Même si pour quelqu'un qui est supposé maîtriser l'information, son nom est remonté assez facilement. Enfin nous verrons bien. Une fois sur place ma première mission sera de trouver sa demeure. Direction la Corée.

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Je pose un pied sur le sol coréen et je sens déjà des regards inquisiteurs me percer de part en part. Forcément, entre ma couleur de peau et celle de mes cheveux, je ne me fonds pas vraiment dans la masse. Enfin avec les habits adéquats personne ne me remarquera. Je sors une longue cape grise avec capuche que je rabats sur ma tête pour me fondre dans le paysage. Je me mêle ensuite à le foule grouillante et me dirige vers un quartier moyen de la ville. Je choisis une auberge simple et sans fioritures et y réserve une chambre que je paye d'avance, avec un petit plus pour faire disparaître le double des clés. Je m'installe sans trop m'étaler et ne laisse rien dans ma chambre permettant d'obtenir des informations sur moi. Bien maintenant que tout cela est fait, il est l'heure d'aller chercher des informations.

Quelques heures plus tard, je me rend compte que mes recherches vont être bien plus compliquées que prévu. Le commerce de l'information est d'ores et déjà contrôlé par la triade et peu sont ceux qui osent la défier, même contre une forte somme d'argent. J'ai appris que mon informateur a été enlevé par les hommes de la Maison des Ombres et qu'il est probablement déjà mort. Il va me falloir au moins une journée de plus pour arriver à trouver ce que je cherche. Enfin, peu importe. Où serait le frisson de la chasse si ma proie me tombait toute cuite dans la bouche ?
Le lendemain, la chance fini par me sourire. Je parviens à coincer l'un des informateurs dans une ruelle déserte et celui-ci ne semble pas du genre à savoir tenir sa langue. Après quelques arguments intelligents, quelques menaces imagées et la matérialisation de mon épée pliante au niveau de sa gorge, j'obtiens ce que je veux. Une localisation. J'adresse un sourire carnassier à l'homme en face de moi et le remercie chaudement pour sa coopération avant de relâcher la pression de ma lame sur sa gorge et de lui glisser une belle liasse de billets dans la main. Je ne suis pas ingrat après tout. Satisfait, je retourne à ma chambre pour préparer cette rencontre assez exceptionnelle. La tenue sombre et élégante que j'enfile n'en reste pas moins suffisamment ample pour me permettre de combattre sans gène. Je cache plusieurs armes dans des compartiments secrets dont l'une de mes épées dans la doublure de la capuche de ma veste. Cachette évidente mais une fois que l'on a trouvé une arme, on a tendance à moins chercher dans les cachettes plus sophistiquées. Je rédige ensuite une lettre et la cachette avant de la glisser dans ma poche. Je ne tente pas de cacher mes sceaux car les gens ignorent de quoi il s'agit en général. Une fois fin prêt, je prends le chemin de la demeure du Maître de l'Information.

J'arrive face à une demeure, discrète mais néanmoins élégante, assez conforme à l'idée que je me faisais d'un baron de l'information. Si il est aussi talentueux que beaucoup le disent, il sait probablement déjà que je suis sur son territoire. Il est sûrement prêt à recevoir ma visite. Dans ce cas, ne le faisons pas attendre plus longtemps. Je m'approche de l'entrée principale, frappe à la porte et suis accueilli par deux hommes à la mine patibulaire. Je leur adresse un sourire et m'adresse à eux en Coréen.

- Bonsoir messieurs, je crois savoir que le Maître de l'Information m'attend.

Les deux hommes me détaillent de haut en bas et s'écartent. Je pénètre sur le palier et ôte mes bottes, la pointe de celles-ci dans la direction de la maison. Tâchons de respecter les coutumes de ce pays. Ça ne peut pas faire de mal.
J'ai à peine le temps de faire un pas en avant que les gardes m'arrêtent pour me fouiller minutieusement. Ils découvrent bien plus d'armes que je ne le pensais. Ils ont été remarquablement bien formés. A l'arrivée, il ne me reste que mon épée cachée dans la capuche, ironie quand tu nous tiens, et mes sceaux. Je suis les deux hommes sans broncher jusqu'à un bureau. Ils ouvrent la porte et me font signe d'entrer. Je pénètre dans la salle et m'arrête juste après avoir passé la porte, laquelle se referme derrière moi. J'étudie très rapidement mon environnement, au cas où, et porte mon attention sur les deux hommes présent à l'autre bout de la pièce. Je me saisis de l'enveloppe dans ma veste et retire cette dernière pour la passer à mon bras. Je profite de ce mouvement pour glisser, d'un mouvement souple et presque imperceptible, mon épée dans mon dos. Je m'adresse enfin aux deux hommes dans un style coréen formel.

- Bonsoir Monsieur Lee. Je vous prierai de pardonner mon Jondaenmaln hésitant, il y a bien longtemps que je n'ai pu pratiquer. Je suis ravi d'avoir enfin l'occasion de rencontrer le Maître de l'Information.

L'homme assis derrière le bureau me fait signe de m'asseoir. Je dépose ma veste sur un porte manteau, m'approche et m'assois face à mon hôte. Du coin de l’œil je détaille la seconde personne. Grande, les yeux d'un bleu perçant. Hautement inhabituel pour un coréen. Intéressant.

- Ainsi vous êtes l'Européen qui a décidé de marcher sur mes plates bandes.
- C'est inexact. Je faisais des affaires avec l'ancien Maître de l'Information bien avant votre arrivée. C'est plutôt vous qui avez décidé de me couper l'herbe sous le pied.
- Ce qui se passait entre vous et mon prédécesseur n'aurait jamais dû avoir lieu.
- Vraiment ? Pourtant une information non utilisée est une information qui meurt. Qui devient inutile. Votre prédécesseur l'avait bien compris.


L'homme garde le silence pendant un moment et je profite de ce temps mort pour détailler le deuxième homme à l'aide de ma vision périphérique sans jamais détacher mon regard de mon interlocuteur. Cet homme est étrange... Et si ? Non ce serait par trop évident. Il n'aurait pas osé ?

- Que venez vous faire ici Monsieur...
- Je viens faire affaire avec le Maître de l'Information, évidemment. Le partenariat précédent m'était très profitable et j'espère que cet accord va se pérenniser aujourd'hui.
- Cette enveloppe est censée y contribuer ?
- En effet. Elle est destinée au Maître de l'Information.
- Donnez la moi.
- Non.
- Non ?
- Voyez vous, comme je vous l'ai dit et répété monsieur Lee, je suis venu parler avec le Maître de l'Information. Or, votre nom est ressorti beaucoup trop facilement. Vous vous affichez trop, presque autant que votre prédécesseur. C'est dire. J'en viens à deux conclusions. Soit votre monopole vous a rendu incroyablement arrogant. Soit... je ne m'adresse pas à la bonne personne. Cette enveloppe est pour le Maître de l'Information et personne d'autre. C'est pourquoi...


Je me lève et décide de suivre mon instinct. Peut-être suis-je en train de commettre une énorme erreur et vais-je insulter un des personnages les plus importants de ce pays. Auquel cas, Séoul sera mon tombeau. Mais mon instinct me dit que je suis sur le point de prendre la bonne décision. Je tends l'enveloppe, des deux mains selon la tradition, à l'homme resté silencieux depuis le début de l'échange.

- ... c'est à vous que j'offre ceci. En espérant que cela nous permette de discuter en face à face. Sans faux semblants.

Jouer sa vie sur un coup de poker et se dire que tout va bien se passer. La routine.

# Re: Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas AlexanderJeu 23 Avr - 18:25


BIENVENU EN CORÉE

Feat. Thomas Alexander



- Chef, y'a un homme qui veut vous voir.

Min-Jae fait signe à son garde et se tourne vers moi.

- Il ne lui a fallut qu'une journée pour trouver où tu habite. T'en pense quoi ?

Je penche la tête sur le coté sans rien répondre. Min-Jae qui me connait bien soupire et enlève ses lunettes pour se pincer l'arrête du nez. On avait eu notre conversation à propos de cet Européen à peine la veille. J'avais pensé qu'il lui faudrait au moins un jour ou deux de plus pour arriver ici. Intéressant. C'est le mot qui n'arrête pas de me venir à l'esprit quand je pense à notre visiteur. J'examine ce dernier lorsqu'il rentre, prêtant une oreille distraite au début de la conversation. Je n'ai jamais vu cet homme avant, je suis sûr. Un profil pareil ne s'oublie pas. Min-Jae fait son boulot mais malgré tout, je sens l’intérêt de cet homme se porter sur moi. Intrigué, je porte mon attention sur la conversation qui devient intéressante.

- Que venez vous faire ici Monsieur...
- Je viens faire affaire avec le Maître de l'Information, évidemment. Le partenariat précédent m'était très profitable et j'espère que cet accord va se pérenniser aujourd'hui.
- Cette enveloppe est censée y contribuer ?
- En effet. Elle est destinée au Maître de l'Information.
- Donnez la moi.
- Non.

J'hausse un sourcil à la réponse rapide et sûre de l'homme.

- Non ?
- Voyez vous, comme je vous l'ai dit et répété monsieur Lee, je suis venu parler avec le Maître de l'Information. Or, votre nom est ressorti beaucoup trop facilement. Vous vous affichez trop, presque autant que votre prédécesseur. C'est dire. J'en viens à deux conclusions. Soit votre monopole vous a rendu incroyablement arrogant. Soit... je ne m'adresse pas à la bonne personne. Cette enveloppe est pour le Maître de l'Information et personne d'autre. C'est pourquoi...

Notre invité se lève, se dirige vers moi et me tends l'enveloppe sous le regard mi-surpris mi-fatigué de Min-Jae.

- ... c'est à vous que j'offre ceci. En espérant que cela nous permette de discuter en face à face. Sans faux semblants.

Je ne sais pas si sourire est une bonne réaction dans ce genre de situation mais un fin sourire se dessine sur mes lèvres. C'est vraiment une action audacieuse. L'étranger semble assuré mais je sens comme des doutes au fond de son regard. Des deux mains, je prends l'enveloppe sans précipitation. Il est surement un des premiers Européen que je rencontre à avoir ce genre d'initiatives. Je regarde l'homme assit derrière mon bureau, mon regard clairement sarcastique. Il semblerait que son jeu d'acteur se dégrade. Min-Jae se lève tout en soupirant et remet ses lunettes, laissant tomber son "rôle" et redevenant mon secrétaire. Il fait une moue rapide et attrape deux piles de papiers.

- Bon je vous laisse, messieurs. Si vous voulez bien m'excuser.

Mon secrétaire fait signe à l'étranger et se dirige vers la porte pendant que, songeur sur cette fuite inattendue, je fais tourner l'enveloppe entre mes doigts. Sans plus se soucier de nous, il sort et je l'entends se diriger vers son aile de la maison. Min-Jae étant partit plus vite que le vent, je fais signe à mon invité de reprendre place d'un geste de la main.

- C'est un sacré risque que vous avez pris. Si vous aviez eu faux, même avec votre arme, vous auriez eu du mal à sortir d'ici.

Je m'assieds dans mon fauteuil et pose l'enveloppe sur le dessous de main. Tout en croisant les doigts je regarde l'homme en face de moi. Cet homme est venu jusqu'ici juste pour discuter. Dois-je lui offrir quelque chose à boire ? Je rejette rapidement l'idée, même si mon éducation se rebelle contre ma décision. J'ai aucunes envies de faire le service. Je décide plutôt d'aller à l'essentiel.

- Si je résume bien, vous m'offrez donc ceci sans même avoir la certitude que je vais accepter de vous écouter. Dans le but d'avoir un partenariat avec moi. Tout en sachant que vos derniers informateurs ne sont plus de ce monde. Je penche la tête sur le coté. Vous êtes optimiste, Monsieur ... ?

Je regarde la lettre, rectangle clair sur fond sombre. Même si son contenu me tente, je retiens mon envie de l'ouvrir. Contrairement à mon prédécesseur qui avait du accepter sans même y penser, je préfère largement savoir où je pose les pieds. Le dossier que Min-Jae avait sur cet homme était pratiquement vide, fait qui a piqué ma curiosité. Sa persistance à essayer à tous prix a avoir des informateurs en Corée est également à saluer.

- Je suis curieux sur votre raison à vouloir a tout prix des informations qui concernent la Corée. L'Europe est plutôt loin et peu de monde s'intéresse aux affaires de notre pays.

J'étends mes jambes devant moi, ma curiosité bien allumée. Mon plus gros défaut, j'en suis conscient. Cependant des mystères comme lui ne se présentent pas tous les jours, et si il vient à moi en plus, qui suis-je pour refuser une telle opportunité ?




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# Re: Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas AlexanderSam 7 Nov - 14:24
Face à Face
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Pendant un instant, qui semble durer un éternité, plus rien ne bouge et j'ai l'impression que le monde retient son souffle. La fraction de seconde suivante pourrait être celle qui scelle mon destin à jamais. Aussi talentueux soit-il, tout chasseur à parfois besoin de faire appel à Dame Fortune. On dit que celle-ci ne sourit qu'aux audacieux et il semblerait qu'elle se soit prise d'affection pour moi aujourd'hui. Le mince sourire qui se dessine sur le visage de l'homme en face de moi me conforte dans ma décision et je me détend imperceptiblement.
Finalement il se saisit de l'enveloppe que je lui tend et lance un regard explicite et le pseudo Maitre de l'Information se relève en soupirant avant de s'excuser et prendre congé. Un simple second ? Un secrétaire ? Peu importe, j'ai réussi à passer ce piège-ci. L'homme en face de moi me fait signe de m'asseoir et je reprends place sur mon fauteuil.

- C'est un sacré risque que vous avez pris. Si vous aviez eu faux, même avec votre arme, vous auriez eu du mal à sortir d'ici.

A la mention de mon arme, un sourire amusé se peint sur mon visage. Il l'a remarquée, évidemment. Je sors mon épée pliante que je dépose sur le bureau devant moi.

- Eh bien je ne pouvais résolument pas marcher vers l'abattoir sans emporter de quoi de me défendre. Et puis, l'épée n'était qu'un plus. J'espère ne pas avoir froissé votre homme de paille. Si je n'étais pas si méfiant de nature, je ne me serais jamais douté de ce double jeu.

Je profite du moment de silence qui s'ensuit pour observer attentivement mon interlocuteur. Je comprends son jeu avec son second. Il est extrêmement simple de le prendre pour un tueur à gage classique. Tout dans sa posture, son attitude et son regard traduit l'instinct du combattant.

- Si je résume bien, vous m'offrez donc ceci sans même avoir la certitude que je vais accepter de vous écouter. Dans le but d'avoir un partenariat avec moi. Tout en sachant que vos derniers informateurs ne sont plus de ce monde. Vous êtes optimiste, Monsieur ... ?
- Il est inconvenant de venir chez quelqu'un sans avoir un cadeau pour lui. Voyez cela comme une preuve de bonne foi et qu'un éventuel partenariat pourrait être profitable aux deux partis.
J'adresse un sourire à l'homme en face de moi. - De plus, n'est-il pas de coutume que l'hôte se présente avant ses invités ?

Après tout nous devrions être sur un pied d'égalité. Je ne compte pas révéler mon identité à quelqu'un dont je ne connais pas le nom. Cela va à l'encontre de tout les principes de prudence. Je remarque les regard que le Maitre de l'Information lance à l'enveloppe. Sa curiosité est piquée. Bien. Un point de plus pour moi.

- Je suis curieux sur votre raison à vouloir a tout prix des informations qui concernent la Corée. L'Europe est plutôt loin et peu de monde s'intéresse aux affaires de notre pays.
- J'aime être au courant de ce qui passe dans le monde. Le domaine dans lequel j'exerce requiert parfois de me déplacer à travers le monde et requiert également de pouvoir repérer certains événements dans n'importe quel endroit du monde. N'ayant pas encore obtenu le don d'omnipotence, je suis obligé d'avoir des yeux et des oreilles un peu partout. Corée incluse. Si cela peut vous rassurer je ne cherche nullement à renverser la Maison de l'Ombre, au contraire, un interlocuteur unique me facilite grandement les choses. Je ne suis absolument pas intéressé par une mainmise sur votre pays, par la richesse ou la propriété. Tout ce que je cherche c'est l'information. La seule chose qui ait véritablement de la valeur.



Fort heureusement, avant que tout mes informateurs ne passent l'arme à gauche, j'ai pu récupérer un nombre conséquent d'informations sur les têtes pensantes de l'organisation. Je ne suis donc pas totalement en terrain inconnu. Sauf avec le Maitre de l'information en face de moi. Qui est parvenu à filtrer la majorité des informations à son sujet. Je désigne l'enveloppe d'un signe du menton.

- Les informations contenues dans cette enveloppe seront, je pense, plus qu'utile aux yeux de votre collègue Maitresse des Plaisirs, Miss Saejin, exact ?

# Re: Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas AlexanderDim 3 Jan - 13:53


BIENVENU EN CORÉE

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La curiosité est un vilain défaut. Défaut encore plus grand quand mon adversaire est quelqu'un de la trempe de celui qui se tient devant moi. Un prédateur sait reconnaitre ceux de son espèce. Contrairement à moi, lui savait parler et enrobait ses mots et ses intentions avec du miel. L'homme en face de moi a un sourire et dépose son arme sur mon bureau. J'y jette un coup d'oeil, appréciant ce qui est posé devant moi, avant de faire attention à ses paroles.

- Ne vous en faites pas pour mon homme. Sa peau est dure. Il ne se vexera pas pour si peu.

Je sens l'étranger m'observer et je fais de même sachant qu'il ne trouvera rien sur mon visage redevenu inexpressif. Celui en face de moi connait également ce genre de petit tour et si j'avais pu lire fugacement des doutes dans son regard quelques minutes auparavant, ce n'était plus le cas maintenant. Dire que je suis intrigué par ses actions et sur cette enveloppe posée sur mon sous-main est un euphémisme. Cependant, satisfaire ma curiosité n'est pas mon objectif premier.

- Il est inconvenant de venir chez quelqu'un sans avoir un cadeau pour lui. Voyez cela comme une preuve de bonne foi et qu'un éventuel partenariat pourrait être profitable aux deux partis. De plus, n'est-il pas de coutume que l'hôte se présente avant ses invités ?

L'audace de cet homme ne cesse de m'étonner. Il sait qui je suis mais tente quand même des petits jeux de pouvoir. Dommage pour l'étranger, comme mon accueil l'a montré un peu plus tôt, je ne respecte pas vraiment les règles de la bonne société. Ni coréenne ni occidentale.

- J'estime que l'hôte qui accueille un étranger, venu chez lui sans prévenir au préalable, avec des armes cachées et pour faire une proposition obscure, fait suffisamment preuve d'hospitalité. C'est l'invité qui a fait tout cela qui devrait avoir la décence de se présenter en premier. De plus, je ne suis pas vraiment les coutumes. Je fais une pause quand mon regard se repose sur l'enveloppe. Une preuve de bonne foi ? Pourquoi pas.

Je n'ai jamais aimé cette expression occidentale. Foi ? Quelle foi ? A moins que depuis elle soi devenue vide de sens entre temps. Dans tous les cas, l'intention derrière ce cadeau - empoisonné ?- était évidente. Amadouer l'homme pour le faire accepter la proposition. Proposition des plus suspectes quand on prends en compte la distance entre l'occident et la Corée. Quelle aurait bien put être le but qui l'amène à se démener autant ?

- J'aime être au courant de ce qui passe dans le monde. Le domaine dans lequel j'exerce requiert parfois de me déplacer à travers le monde et requiert également de pouvoir repérer certains événements dans n'importe quel endroit du monde. N'ayant pas encore obtenu le don d'omnipotence, je suis obligé d'avoir des yeux et des oreilles un peu partout. Corée incluse. Si cela peut vous rassurer je ne cherche nullement à renverser la Maison de l'Ombre, au contraire, un interlocuteur unique me facilite grandement les choses. Je ne suis absolument pas intéressé par une mainmise sur votre pays, par la richesse ou la propriété. Tout ce que je cherche c'est l'information. La seule chose qui ait véritablement de la valeur.

Je plisse les yeux devant les propos vagues de l'étranger. La première partie me fait tiquer. Des évènements particuliers qui peuvent se produire partout dans le monde ? Et qui expliquerait le travail qui le fait se déplacer en conséquence je suppose. Qu'est ce qui pourrait faire partie de ses catégories ? Partager la "foi" et sa religion peut-être ? Je balayais les propos sur la Maison des Ombres de la main.

- Soyons francs. Je ne vous pense pas assez fou pour essayer de renverser mes ... collègues. Sauf si, bien sur, l'extermination totale de tout ce que vous possédez et toutes personne qui est en contact avec vous soit votre idéal. Je fis une petite pause. Quelques un d'entre eux ont le sang chaud et leur lame n'a pas le temps d'être nettoyée. De plus, même si je fait partie de cette organisation, je ne partage pas mes contrats, ou partenariats. Le soucis de l'exclusivité dirons nous. De l'index je tapote le dessous de main, près du rectangle de papier clair. Je ne sais pas comment votre contrat fonctionnait avec mon prédécesseur, mais dans mon cas, la demande d'information sera surement à double sens. Je n'ai pas besoin d'argent, comme vous pouvez le voir. Si partenariat il y a bien sur.

Cette dernière information était fausse. Min-Jae avait fouillé dans le peu d'archives qui nous restait du précédent Marchand d'informations et dans son livre de compte nous avions retrouvé un paiement régulier avec la mention "Blanc" en chinois. Nous avions pensé à un nom de code, mais en voyant les cheveux de mon visiteur, il était évident que ce dernier était le "blanc" qui avait fait affaires avec le vieux. La somme n'avait pas été si grande en plus. Pathétique. L'homme en face de moi désigna du regard la "preuve de bonne foi".

- Les informations contenues dans cette enveloppe seront, je pense, plus qu'utile aux yeux de votre collègue Maitresse des Plaisirs, Miss Saejin, exact ?

A la mention de Saejin, mon calme habituel se mua en calme menaçant. A la place d'une réponse et sans penser à la vitesse de mon geste, je tire un couteau de ma veste pour ouvrir l'enveloppe. Les mots sur l'enveloppe changèrent mon humeur du tout au tout. Toutes les années d'entrainement pour garder un calme apparent furent utiles. Tenant délicatement le papier pour le pas le froisser sous l'effet d'une colère inattendue, je me levais et tirais sur un fil caché près de la fenêtre. Il fallut exactement deux minutes et dix secondes à Min-Jae pour arriver devant ma porte. Il toque et entre sans même attendre de réponse. Mon secrétaire prends alors le papier que je lui tends et le lit.

- Prévient Saejin.

Je n'en dis pas plus et Min-Jae sort rapidement. Je m'efforce de retrouver mon moi raisonnable en revenant à mon visiteur. Si ses actions précédentes ne l'avait pas rendu plus qu'intriguant à mes yeux et que je n'avais pas sentit la vérité dans ses paroles sur son désintérêt envers la Maison des Ombres, je n'aurais vu aucun problèmes à le tuer sur place. Cette pulsion est illogique et nouvelle mais étrangement, ne me dérange pas tellement. La capacité de la Maitresse des plaisirs à se défendre est haute mais cette personne m'étais précieuse. Trop pour que mon égoïste moi la perde.

- Votre signe de bonne foi a bien été reçue. Cependant, je me dois de vous prévenir. Je vous conseillerais de ne plus utiliser la Maitresse dans vos tentatives d'obtenir quelque chose de moi à l'avenir. Je ne comprends pas très bien les concepts moraux et émotionnels premiers qui font de l'homme un être civilisé. Le meurtre n'est pas un problème, encore moins quand il s'agit d'une menace réelle ou potentielle la concernant. Je repris place dans mon fauteuil. Vous êtes intelligent, vous comprenez ce que je veux dire, j'en suis sur.

Je ne suis pas le genre de personne à avoir beaucoup d'être chers. Je suis même persuadé qu'un psychopathe comme moi en est incapable. Mais Saejin est quelqu'un de spécial. Quelqu'un à qui je donnerais sans soucis ma vie si elle me le demande. Aucun être sain d'esprit ne se servira cette femme juste pour m'avoir. Et maintenant lui aussi le sait.
Maintenant calmé, je peux comprendre son geste et son but. Ca e veut pas dire que je pardonne mais le rationnel en moi comprend. Je froisse l'enveloppe dans mes doigts.

- En ce qui concerne le partenariat que vous demandez, comme je l'ai dit, de vous je n'accepterais pratiquement que des informations. Et, je le pense, il va falloir que vous étoffiez un peu plus votre explications sur le genre d'informations que vous souhaitez. JE veux bien être doué mais comme vous avez pu le constaté avec votre enveloppe, je ne peux tout savoir. Bien entendu, je ne vendrais pas les secrets d'états et toutes autres informations qui pourrait compromettre mon pays, ce n'est pas négociable.






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# Re: Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas AlexanderLun 15 Aoû - 18:27
Négociations
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- J'estime que l'hôte qui accueille un étranger, venu chez lui sans prévenir au préalable, avec des armes cachées et pour faire une proposition obscure, fait suffisamment preuve d'hospitalité. C'est l'invité qui a fait tout cela qui devrait avoir la décence de se présenter en premier. De plus, je ne suis pas vraiment les coutumes. Son regard, intéressé, se porte sur l'enveloppe avant qu'il ne reprenne.  Une preuve de bonne foi ? Pourquoi pas.

A ces paroles, je souris, amusé. Il n'est pas rare de croiser des interlocuteurs récalcitrants dans ce travail mais j'ai la sensation que cette fois-ci j'ai affaire à autre chose. Un égal peut-être ? Quelqu'un qui comprend les enjeux de chaque échange et l'importance de la moindre bribe d'information. Finalement j'avais tort, ce n'est pas une proie que je pourchasse. Cet homme ne ressemble en rien à son prédécesseur. L'ancien Maître de l'Information était un homme simple qui ne se souciait guère de la valeur de ses renseignements mais plutôt de la montagne d'argent sur laquelle il allait pouvoir asseoir son arrière-train, tel un dragon. Il semblerait que son indolence et sa frivolité ait lassées les autres membres de la triade. D'un chiot sans défense, je me retrouve face à un loup. Un prédateur qui, comme moi, semble calculer le moindre de ses gestes et la moindre parole. Il ne s'agit plus simplement d'échanger un sac de pièces et une poignée de mains mais bien d'évaluer ce que l'un comme l'autre, sommes prêts à échanger.

Intéressant.

Mon instinct me murmure de me méfier de cet homme mais je ne peux pas laisser passer une si belle occasion de discuter avec un pair.

- Eh bien nous voilà dans une situation cocasse. Vous savez, tout comme moi, que les noms ont un pouvoir bien plus grand que beaucoup ne l'imagine. Un nom ouvre d'innombrables portes. C'est possiblement l'information la plus importante qu'une personne détienne. Cependant... par égard pour votre accueil malgré mon entrée plus que cavalière je vous dois bien un prénom. Thomas.

Je conclus ces paroles par un sourire. Un prénom n'est qu'une goutte d'eau dans un océan. Même si, par miracle, il parvient à remonter ma piste jusqu'au Central, je connais deux officiers haut placés et un cardinal qui portent le même prénom que moi. De quoi noyer le poisson sans difficultés. N'allons pas nous jeter au loup d'entrée de jeu. Il parait que le mystère est clé de la séduction dans un couple...

- Soyons francs. Je ne vous pense pas assez fou pour essayer de renverser mes ... collègues. Sauf si, bien sur, l'extermination totale de tout ce que vous possédez et toutes personne qui est en contact avec vous soit votre idéal. Quelques un d'entre eux ont le sang chaud et leur lame n'a pas le temps d'être nettoyée. De plus, même si je fait partie de cette organisation, je ne partage pas mes contrats, ou partenariats. Le soucis de l'exclusivité dirons nous. Je ne sais pas comment votre contrat fonctionnait avec mon prédécesseur, mais dans mon cas, la demande d'information sera surement à double sens. Je n'ai pas besoin d'argent, comme vous pouvez le voir. Si partenariat il y a bien sur.

Je reste impassible devant ses menaces. Si je devais trembler à chaque insulte ou menace de mort reçue, je serais probablement déjà mort, terrassé par le stress et l'anxiété.

- Je me dois de saluer vos talents de conteur. Votre description, très imagée, des compétences de vos partenaires doit en faire trembler plus d'un. Votre souci de l'exclusivité est tout à votre honneur, c'est là la preuve de votre intelligence. Une information gardée secrète meurt et, à contrario, une information trop partagée devient sans goût, sans... intérêt. Elle perd de sa fraicheur. Et je ne cours qu'après les produits frais. Je lui adresse un mince sourire entendu. - Ne m'en veuillez pas d'avoir profité de votre prédécesseur et de son amour du luxe et de la luxure. Certains leviers sont bien trop beaux pour ne pas être utilisés.
Je comprends que nous avons un intérêt commun pour les potins et autres ragots et je ne manque pas de ce genre de marchandises. Marchandises qui pourront vous être utiles à vous mais également à vos collègues de la Maison de l'Ombre.


Sur ces paroles, je désigne l'enveloppe cacheté sur la table et lui annonce ce qu'elle contient. A ma grande surprise, je vois mon hôte changer imperceptiblement d'humeur. Du calme olympien qui l'habitait jusque là, je sens qu'une certaine tension à fait surface. La rapidité de son mouvement pour ouvrir le document me conforte dans cette idée. Eh bien voilà une information intéressante. Après avoir parcouru le document des yeux, il se lève pour tirer sur une sonnette. Le silence de plomb qui nous enveloppe à ce moment me permet d'observer un peu les lieux et mon hôte. Ce bureau qui parait relativement sobre est finement décoré et les diverses décorations disposées ça et là habillent la pièce sans donner aucune informations personnelles sur le maître des lieux. Bien qu'à y réfléchir, ce manque d'informations ne serait-il pas exactement ce qui caractérise le mieux mon hôte ? Le secrétaire toque à la porte et entre, interrompant mes pensées. Je lui adresse un signe de tête et un sourire, qu'il ignore royalement, se saisit du document que lui tend le Maître de l'Information, le lit et s'en va sans un mot. Une Miss Standish, le sarcasme en moins. Je retiens un sourire à cette pensée et reporte mon attention sur mon interlocuteur. Je reconnais la lueur froide qui habite son regard. Celui du prédateur prêt à sauter à la gorge de sa proie. Une lueur qui m'est par trop familière. Certaines personnes malintentionnées diraient que je produis souvent cet effet. Sottises.

- Votre signe de bonne foi a bien été reçue. Cependant, je me dois de vous prévenir. Je vous conseillerais de ne plus utiliser la Maitresse dans vos tentatives d'obtenir quelque chose de moi à l'avenir. Je ne comprends pas très bien les concepts moraux et émotionnels premiers qui font de l'homme un être civilisé. Le meurtre n'est pas un problème, encore moins quand il s'agit d'une menace réelle ou potentielle la concernant. Vous êtes intelligent, vous comprenez ce que je veux dire, j'en suis sur.
- Loin de moi l'idée de menacer Miss Saejin d'une quelconque façon. Comme je vous l'ai dit je ne cherche nullement à vous nuire. Bien au contraire. Ne voyez là nulle manœuvre pour vous amadouer ou insinuer quoi que ce soit sur mes capacités, non. Il ne s'agit, ni plus ni moins, de la preuve de ma volonté d'encourager une relation de confiance entre nous, afin que nous puissions travailler de concert dans les meilleures conditions possibles. Nous pouvons nous aider mutuellement, j'en suis certain.


Je note mentalement le grand attachement que l'homme éprouve envers cette femme ainsi que sa facilité à recourir à la violence. Force est de l'admettre, cette couverture de tueur à gage est excellente. Il possède le tempérament adéquat pour ce métier. Et qui sait peut-être l'a t-il été. Une piste à explorer ? Peut-être.

- En ce qui concerne le partenariat que vous demandez, comme je l'ai dit, de vous je n'accepterais pratiquement que des informations. Et, je le pense, il va falloir que vous étoffiez un peu plus votre explications sur le genre d'informations que vous souhaitez. JE veux bien être doué mais comme vous avez pu le constaté avec votre enveloppe, je ne peux tout savoir. Bien entendu, je ne vendrais pas les secrets d'états et toutes autres informations qui pourrait compromettre mon pays, ce n'est pas négociable.

Je sens la menace à peine voilée derrière son discours. Il n'acceptera rien si je ne lui révèle rien de concret. Il est temps de lancer un os au loup avant qu'il ne décide de mordre.

- Comme je vous l'ai dit je suis prêt à échanger nombre d'informations avec vous. La Maison de l'Ombre à énormément grandi en peu de temps et cela ne s'est pas passé sans attirer l'attention et l'antagonisme d'autres organisations. Qu'elles soient coréennes ou étrangères. Qui plus est, pourquoi se contenter de la seule Corée ? Bien des opportunités s'offrent à vous et vos partenaires et avec les bonnes informations, elles seront aussi faciles à saisir que des fleurs une matinée de printemps. Et si vous avez des intérêts particuliers, je suis certain que nous pourrons nous arranger. Je lui adresse un sourire. -  Quant à vos secrets d'état, ils ne m'intéressent guère. Le pouvoir et la richesse sont deux choses qui me laissent indifférent. Votre gouvernement n'a pas à me redouter. Au contraire je suis de ceux qui souhaite empêcher votre pays d'être infiltré par des indésirables.

Je marque un temps de pause pour peser le rapport bénéfice/risque de ma prochaine phrase puis décide de me lancer. Après tout, impossible d'obtenir ce que je veux si je ne précise pas à mon interlocuteur ce que je recherche. Appelons cela un aveu nécessaire.

- Avez vous déjà entendu parler du Comte Millénaire et des Akumas ?

# Re: Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas AlexanderMer 24 Aoû - 16:39


BIENVENU EN CORÉE

Feat. Thomas Alexander



Thomas, c'est un prénom simple. On peut même le dire commun dans certaines parties du monde. Cependant, Tout prénom doit être associé avec le bon visage et pour peu que le personnage soit atypique les recherches deviennent bien plus simples. On ne peut pas dire que celui qui se tient devant moi ressemble à monsieur tout le monde. Sa chevelure est surement la première chose qu'on remarque chez lui. Ensuite c'est le regard. Et ce regard posé sur moi, m'examinant sous toutes les coutures n'est pas aussi illisible qu'il le souhaite. Une enfance à examiner les autres, leur comportements et leurs regard apporte une compréhension du corps inédite. Je peux voir que s'il me considérait comme une proie qui résiste, il a compris à présent que je suis loin de mon prédécesseur. Ce dernier était un chat qui pensait être un tigre.
Je décide de ne pas donner mon prénom tout de suite. Tant que le contenu de la lettre ne me sera pas révélé, je ne prendrai pas de risque. C'est pourquoi je préfère le mettre en garde contre les autres Maîtres et
Maîtresses. Nous ne sommes pas en Europe. L'Asie n'a pas cette civilité de façade et la pluie ne peut laver le sang qui imprègne la terre. Mon récit ne semble pas l'émouvoir le moins du monde. Suis-je étonné ? Non. Qu'il paie attention à mes mots ou pas ne m'intéresse pas. Je le considère avertit et c'est largement suffisant.

- Ne m'en veuillez pas d'avoir profité de votre prédécesseur et de son amour du luxe et de la luxure. Certains leviers sont bien trop beaux pour ne pas être utilisés.

J'hausse les épaules. L'ancien Marchand ne mérite aucun respect de la part de personne et encore moins de moi. Je n'aurais jamais ce genre de sentiments de compassion pour un rebut comme feu lui. Le fait qu'il comprenne que je ne suis pas aussi facile me convient largement.

- Je comprends que nous avons un intérêt commun pour les potins et autres ragots et je ne manque pas de ce genre de marchandises. Marchandises qui pourront vous être utiles à vous mais également à vos collègues de la Maison de l'Ombre.

En parcourant la lettre, je redécouvre des sentiments que j'avais oublié depuis des années. En voila une avancée émotionnelle dont je me serai bien passée. Un sentiment violent que mes réminiscences associent à de la colère. Non pas assez vif. De la rage froide. Voila, c'est ça. Cette rage tourbillonne dans mon estomac mais aussi obstrue ma vision et mon calme pourtant essentiel à cette rencontre. Tout en tentant de contrôler cette émotion tumultueuse, je convoque Min-Jae et lui donne le papier. Je n'ai pas besoin de lui dire quoi faire, mon secrétaire est à mes cotés depuis suffisamment de temps pour savoir quoi faire. Pendant que mon invité finit d'examiner la pièce dans laquelle on se trouve, je l'examine. Je dois même avouer que j'envisage la possibilité de m'en débarrasser maintenant. La rationalité se rappelle à mon bon souvenir et je me sers de cette glace qui découle de la tempête que j'ai réussi à calmer et la glisse dans mes mots et mon regard. Il n'y aura qu'un seul avertissement, les chances ont été épuisées. On ne touche pas à la Maitresse des plaisirs sinon la mort paraitra bien douce face au châtiment que je me ferais plaisir d'abattre sur l'inconscient. Je reprends place dans mon fauteuil, me débarrassant du reste de la glace dans une expiration. Je m'installe bien confortablement et croise les doigts, le regard clair et inexpressif.

- Ca je l'avais compris Monsieur Thomas. Et mes mots restent les mêmes. Preuve de bonne foi, d'entente mutuelle ou chantage, peut m'importe. Si la Maitresse des plaisirs refait surface dans cette hypothétique relation, votre tête roulera sur le sol avant que son nom ai finit de sortir de vos lèvres. Que vous soyez en Europe, en Asie ou caché au fin fond du monde.

La voix qui sort d'entre mes lèvres ne peux avoir ton plus neutre. Je pourrais parler du temps avec. Tuer quelqu'un est quelque chose d'extrêmement simple. Surtout si le tueur voit la victime comme un simple insecte sur son chemin. C'est encore plus facile quand aucune culpabilité n'est ressentie. Et de la culpabilité je n'en ai pas une once. Pas même un atome dans le corps. Un fin sourire froid se dépose sur mes lèvres, n'atteignant jamais mon regards.

- Bien, Revenons à nos affaires.

Je change de sujet aussi facilement que les paysans voient passer les jours. Mon ton de voix reste le même et je demande des précisions à mon invité. En parlant de précisions, je ne lui ai toujours pas donné mon nom. Il a attendu jusqu'à maintenant, il peut attendre encore un peu. Je regarde l'homme réfléchir à ses options et me répondre.

- Comme je vous l'ai dit je suis prêt à échanger nombre d'informations avec vous. La Maison de l'Ombre à énormément grandi en peu de temps et cela ne s'est pas passé sans attirer l'attention et l'antagonisme d'autres organisations. Qu'elles soient coréennes ou étrangères. Qui plus est, pourquoi se contenter de la seule Corée ? Bien des opportunités s'offrent à vous et vos partenaires et avec les bonnes informations, elles seront aussi faciles à saisir que des fleurs une matinée de printemps. Et si vous avez des intérêts particuliers, je suis certain que nous pourrons nous arranger.

Je ne suis pas le seul à avoir appris des erreurs de mon prédécesseur. Les autres Maitres l'ont compris aussi. D'autre pays que la Corée ? Je peux affirmer que la "Maison de l'Ombre" n'a pas cette ambition. Enfin je ne lis pas dans les pensés, certains l'ont peut-être. Mais il le feront plus intelligemment que le précédent Marchand. Pour l'instant rien de ce qu'il me propose n'est intéressant. Je n'ai pas besoin de lui pour obtenir les informations que je veux. Alors certes avoir un sous-fifre à l'autre bout du monde serait un avantage. Le reste ? Meh. Pendant qu'il semble peser ses options, et ne voulant pas lui en laisser l'opportunité, je décide qu'il est temps.

- Vous pouvez m'appeler par mon nom, Sung. Ce sera plus simple pour vous.

J'avais perdu le nom de famille qui m'a été donné à la naissance. Lors de mon départ forcé, il ne m'est resté que mon prénom. Mon nom de famille m'a été donné plus tard. Il n'aura aucunes pistes rien qu'avec lui. De plus c'est un nom aussi commun que son prénom. Je peux voir à l'attitude qu'il a que Thomas s'est enfin décidé à cracher un bout de son morceau de viande.

- Avez vous déjà entendu parler du Comte Millénaire et des Akumas ?

Je plisse les yeux en regardant celui en face de moi. Tient ça fait un certain temps que je n'ai pas entendu le mot Akumas. La dernière fois c'était non loin du bureau d'Azraël en Italie. A la vue de la discussion entre les deux soldats, il m'avait semblé que c'était des terroristes contre lesquels ils menaient une guerre sans repos. Mais pourquoi en parlerait-on en Corée ? Je me penche légèrement en avant.

- Partez du principe que non.

A voir maintenant si mes déductions sont bonnes. Sur le moment, je n'ai pas cherché à en savoir plus mais j'aurais surement du. En y pensant, Az a eu un sourire légèrement crispé quand je lui en ai parlé. J'aurais du m'en douter. Il va vraiment falloir que j'aille lui rendre visite.






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# Re: Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas AlexanderSam 27 Aoû - 16:08
Savoir et Pouvoir
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Je manque de lever les yeux au ciel en entendant mon hôte me menacer de mort une nouvelle fois. Moi qui le prenais pour quelqu'un de sensé et d'intelligent, je vais finir par croire qu'il ne s'agit que d'une brute n'ayant que pour seul goût le sang. Négocier avec de telles personnes est toujours fatiguant et parfois peu productif. Finalement, son homme de paille semblait-être bien plus raisonnable et ouvert à la discussion que lui. En tout cas, je suis ravi d'avoir obtenu un levier aussi puissant dès la première rencontre. L'homme est dangereux à n'en pas douter et je suis sûr qu'il n'hésiterait pas une seconde à mettre ses menaces à exécution mais j'ai moi aussi quelques atouts dans ma manche. Je continue mes exposé sur les divers avantages que nous pourrions tirer l'un de l'autre mais mon interlocuteur ne semble nullement intéressé. Il semblerait que j'ai piqué son ego au vif. Avoir invoqué le nom de son amie deux fois semble lui avoir fait oublié son aveu d'ignorance un peu plus tôt.

- Vous pouvez m'appeler par mon nom, Sung. Ce sera plus simple pour vous.
- Eh bien, ravi de faire officiellement votre connaissance Monsieur Sung.


Devant son inflexibilité, je décide de jeter un os à terre pour l'amener à s'ouvrir à moi. Et mon stratagème semble fonctionner car il plisse les yeux à la mention des Akumas. Ainsi donc il en a déjà entendu parler. Mais à en juger par le temps de réponse qui s'en suit, je déduis qu'il n'en sait pas assez à son goût.

- Partez du principe que non.

Je lui adresse un sourire amusé. Voilà une drôle de réponse. Il aurait tout aussi pu me dire qu'il connaissait mais qu'il voulait en savoir plus, ça aurait au moins eu le mérite d'être clair.

- Eh bien il s'agit d'une faction terroriste qui a pour but de déclencher une guerre totale et balayer toute trace de civilisation. Ce sont des fanatiques religieux qui ont pour objectif de "tuer Dieu". Ils seraient amusants s'ils n'étaient pas armés et enclin à tuer aussi bien soldats que civils et ce, dans tous les pays du monde. Ils comprennent nombre de partisans et une de leur stratégie est d'infiltrer les gouvernements mondiaux et autres lieux de pouvoir pour étendre leur influence et acquérir de plus en plus de combattants. Qui sait, il pourrait y en avoir au sein de votre organisation.

D'aucun dirait qu'il ne s'agit là que d'une demie vérité mais c'est plus que suffisant pour expliquer mon but. Je n'ai nullement l'intention de lui dévoiler tout ce que je sais car cela ne le concerne pas. Et puis de toutes manières, s'il est aussi perspicace qu'il le laisse à penser, il découvrira bien vite de quoi il retourne en cherchant les informations que je lui demanderai. Une fois qu'une personne met le nez dans ce mystère, toute la vérité arrive rapidement. Le camp du Déluge n'est pas du genre à faire dans la discrétion et la subtilité. Notamment les Noés. Partout où ils se rendent, la destruction suit et elle est généralement de grande envergure. Je ne compte plus le nombre de financement de travaux que l'Ordre Noir à effectué. Un travail de fond auquel peu de personnes prête attention mais sans lequel bien des pays ne seraient déjà plus que des champs de ruines.

- Ainsi Monsieur Sung, mon objectif est d'écarter ces menaces avant qu'elle ne puissent corrompre l'endroit où elle se sont installées. Si vous voulez un exemple criant de ce dont sont capables ces individus, intéressez vous à ce qu'il se passe au Japon et vous comprendrez que leur but et leurs façons de faire sont tout sauf louables.

Je croise les doigts et les pose sur mes lèvres pour laisse le temps à mon interlocuteur d'intégrer les informations que je viens de lui donner. Dans un sens, il me fait penser à Madame Rousseau à Paris. Elle avait été aussi difficile à convaincre que lui quoique nettement moins prône aux menaces et à la violence. J'avais dû cependant lui divulguer autant d'informations et lui promettre de nombreux avantages en nature pour sécuriser ce contrat.

- Ce dont j'ai besoin ce sont d'informations sur ces partisans. Leur identité, leur position, leur emploi du temps, les endroits où ils se rendent et autres. J'ai besoin que vous et vos oreilles prêtiez attention aux termes "Akumas", "Noés", "Comte Millénaire", "Innocence" ou à tout ce qui pourrait laisser croire à un éventuel complot de ces individus. Quant à ce que je propose... Je souris en écartant les mains. - Je vous l'ai déjà dit j'ai nombre d'informations à offrir mais également des ressources internationales selon vos besoins ou ceux de vos collègues. Nourriture exotique, armes spéciales, produits rares pour... la chasse Je lui adresse un regard entendu - ressources diverses pour enrichir vos commerces. Chaque information à un prix et je suis disposé à les payer à leur juste valeur.

# Re: Un mort, un Limier et un Marchand - Ft. Thomas AlexanderVen 4 Nov - 0:47


BIENVENU EN CORÉE

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C'est avec impassibilité et attention que j'écoute ce que dit mon invité. Et au fur et à mesure, je comprends mieux pourquoi les soldats d'Az' en parlait avec autant de précautions. Si tout ce que me dit cet homme, et il semble trop dégouté de lâcher une partie de son os pour que se soit faux, alors la raison pour laquelle cet occidental veut implanter un réseau d'information même à l'autre bout de son monde parait logique. Et justifiée. Enfin pour quelqu'un qui en a quelque chose à faire que le monde se termine.
Bien heureusement, ce n'est pas mon cas. Certains voit ça comme un défaut, je vois le fait de se soucier trop des autres comme un handicap. Tant mieux pour moi j'en ai rien à foutre. La possibilité de morts par millions ne me fait ni chaud ni froid. Que j'accepte ou non, le monde continuera de tourner et je doute fortement que les efforts d'un seul homme puissent y faire quoi que se soit. A l'écoute de son petit discours, il essaie de faire appel à "l'humanité" que je suis censé avoir pour accepter tout de suite sa proposition.
Je croise les doigts devant moi, les coudes posés sur les accoudoirs. Mon corps est détendu, comme si c'est le bulletin météo que j'écoute et non une prédiction de fin du monde qui promet souffrance et mort horrible à l'espèce humaine. Je n'arrive pas à faire semblant de me soucier du sort des autres. Je suis presque ennuyé. Pas ennuyé dans le sens irrité. Ennuyé dans le sens : je m'ennuie tellement que je serais prêt à apprendre à coudre juste pour passer le temps.

- Hmhm, je vois.

Je n'en dis pas plus et ne ressens pas le besoin de faire la conversation pendant que je réfléchis. Si le sort humanitaire me laisse tout aussi indifférent que la montagne l'est face à un zéphyr, l'ensemble me fait tiquer, une pièce ne colle pas dans ce puzzle. Il est facile de tuer un humain. C'est même bien plus facile que d'essayer de boire à l'envers pour enlever un hoquet. Mon invité ne me parait pas le genre à rechigner à la tâche et il serai simple de les effacer de la surface de la terre en un rien de temps avec les moyens qu'il dit avoir. Si la menace est si importante, pourquoi cet homme serait-il le seul à se battre contre elle ? Si ils sont si puissants qu'il est obligé de les chercher dans tous les pays, pourquoi n'en ai-je pas entendu parler ? Qu'on ces individus de si spécial pour qu'ils requiers que cet homme se rende jusque dans les pays "barbares et non civilisés" pour essayer de les trouver ?
A moins qu'ils ne soient pas tout à fait humain ? Mon index droit commence à tapoter le dos de ma main gauche pendant que cette idée me traverse l'esprit. Je suis l'exemple parfait du fait que les humains ne sont pas les seuls foulant cette terre. Dans mon esprit la pièce de puzzle tremble mais n'entre pas totalement dans la case.

- Si ils sont si dangereux, comme vous semblez le dire, pourquoi m'engager pour les espionner seulement et pas les tuer ? Je penche légèrement la tête sur le coté. C'est une solution simple et efficace. Je suis doué pour trouver ceux qui se pensent à l'abri.

Ce qui fait de moi un très bon espion et Marchant d'informations fait également de moi un excellent assassin. C'est avec modestie et expérience que je dis qu'aucun endroit sur cette terre ne m'est inaccessible. Pour peu que j'ai un planning, n'importe qui peut mourir de ma main. Enfin, si il est humain. Là est le but de ma question.
Car, malgré l'insistance du prénommé Thomas, aucunes de ses contres parties ne m'est profitables. J'ai déjà ce qu'il faut pour mes affaires, de l'argent en veut tu en voila et pour ce qui est des contacts en Europe, j'ai Azraël. La seule chose qu'il pourrait m'offrir ce sont des informations. J'aurais juste moins de travail. Pour quelqu'un avec une vie sociale aussi vide que la mienne et qui souhaite qu'elle reste ainsi, ce n'est pas une perceptive très réjouissante.
En plus, je ne prends pas de contrats à la place des autres Maîtres. Ils sont grands, ils se débrouillent. Donc que se soit à leur avantage à eux m'intéresse autant que de savoir pourquoi telle couleur s'appelle "Cuisse de nymphe émue" et pas rose.






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